mardi 11 mars 2008

OL - Bordeaux 4-2

Le problème des matches contre Bordeaux cette saison c'est leur tendance à servir d'exutoire au difficile lendemain d'un match de coupe d'Europe. Lors du match aller, à Lescure le 7 octobre, l'OL avait répondu à ses détracteurs en l'emportant 3-1 (+ un but valable refusé) et en faisant une démonstration. Il faut quand même avouer que nous sortions d'une rencontre à domicile contre les Rangers soldée par une défaite 0-3, la deuxième après la déculottée de Barcelone et déjà les médias faisaient feu de tout bois sur un OL alors éliminé de la Ligue des Champions. Nous n'étions pas vraiment des masses à Chaban mais la centaine de supporters Lyonnais était déchaînée sous un soleil mourrant d'automne, face à des bordelais à l'agonie. La séance de "Haka" face au virage Nord de Bordeaux (le parcage visiteur est en quart de virage entre la latérale et le VN) restera dans les annales, c'était le lendemain de la victoire du XV de France face aux Néo-Z, et la tête des supporters girondins à notre droite valait le détour.

Mais voici que je me disperse, je parle, j'écris mais n'en viens toujours pas au match retour dans un contexte assez similaire, avec un OL éliminé encore de la Ligue des Champions (2 fois éliminés de la LdC dans la même saison, faut le faire !), une presse au taquet et la francedufoute prête à nous tomber dessus.
Dans pareil contexte, j'avoue que mon attention quant aux choses du pré stricto sensu a tendance à vagabonder et à se laisser gentiment distraire par la pression du match - C'est là le problème des matches face aux Girondins que j'évoquais en ouverture. Je n'ai jamais eu l'intention de concurrencer quelque quotidien torchonné sportif que ce soit en écrivant sur ce blog mais plutôt de retranscrire mes impressions du fond du fessier sur lequel je me juche lors des matches. En l'occurrence, après avoir parlé du match et lu à droite à gauche, j'avoue que ma perception de celui-ci sur le moment fut assez étrange et pour le moins inexacte. L'euphorie sur les deux buts de Bodmer et celui de Benzema n'eut d'égal en intensité dans ma poitrine que la crainte qui nouait mon estomac quand Bordeaux n'était qu'à un but de l'égalisation. Le but de Keita (oui, oui, Kader Keita...) s'avéra un soulagement incroyable tant je m'étais fait une montagne de la menace bordelaise (avais-je oublié la présence de Cris ? qu'il me pardonne si ma foi a vacillé...).

Dans ce Virage Sud pas très en forme en ce moment, j'ai passé mon temps à brailler en espérant entraîner mes voisins, balancer des restes de confettis sur la tête de mes potes, lancer les reliefs de rouleaux de PQ et taper dans mes mains... un match assez premier degré vous dis-je et une bonne dose de joie pour ponctuer une semaine pourrie ; alors, hormis le coup de coude d'Henrique sur Cris, les buts des uns et des autres, la tête de Diarra, celle de Benzema sur la barre et l'occase de Wendel sortie par Coupet à la 41+1è minute, je ne saurais rien raconter de très constructif. En sortant, je réalisais que le VS avait pas mal poussé finalement, que l'OL avait 6 points d'avance sur Bordeaux et donc qu'on avait connu de pires moments dans nos vies de supporters !



Merci à Louise pour la photo du Sud...

Aucun commentaire: