jeudi 7 août 2008

"La marge de Lyon se réduit"- Puel

Alors que Jean-Claude Trichet dispensait la sainte parole sur les taux d'intérêts de la zone Euro, mon Reuters m'a affiché entre deux déclarations du boss de la BCE, une interview de Claude Puel, dans laquelle il dit plus ou moins la même chose que moi ce matin même. Puel lit Lyonzinho... étonnant, non ?
Non... pas tant que ça, voyons !

14:31 07Aug2008 RTRS-INTERVIEW Football/L1 - La marge de Lyon se réduit, dit Puel

par Edward Jay LYON, 7 août (Reuters) - Claude Puel, le nouvel entraîneur de Lyon, estime que le septuple champion de France en titre "n'a plus la même marge qu'avant" sur ses concurrents. Dans un entretien à Reuters, il livre ses impressions à quelques jours de l'ouverture de la saison de Ligue 1. Lyon reçoit Toulouse dimanche à 21h00 pour son premier match de la saison.
Reuters: Après la défaite à Bordeaux et la perte du Trophée des Champions, quel a été l'axe de travail de cette semaine ?
Claude Puel: Travailler pour progresser. C'est notamment le cas pour les internationaux qui n'ont eu que 17 jours d'entraînement après leur retour différé à la suite de l'Euro. La perte du Trophée, c'est frustrant puisque nous menions dans la série de tirs au but. Mais dans l'ensemble, j'ai trouvé que c'était un match costaud pour une première sortie officielle. Il faut rester objectif par rapport au contenu, en sachant qu'il nous manque du potentiel physique. Cela se ressent sur le nombre, trop élevé, de duels perdus et le déchet technique. Nous n'en sommes qu'aux balbutiements.
Reuters: C'est pour cela que vous avez dirigé des séances très intenses ?
C.P.: Il y a beaucoup de travail à faire car l'objectif, c'est d'afficher un vrai collectif, avec plus de liant dans le jeu, plus de solutions au porteur de ballon et plus de maîtrise en général. Il faut être irréprochable collectivement parlant pour se doter d'une palette de solutions qui nous permettent de gagner dans tous les cas de figure: face à une équipe recroquevillée, une autre qui joue les contres, une autre qui presse haut... Il faut avoir cet âme, qui se forge dans la sueur, faite d'ambition collective, de volonté de ne rien lâcher. Mais on ne monte pas un collectif en quelques jours.
"CE N'EST PLUS LYON ET LES AUTRES MAIS LYON AVEC LES AUTRES"
Reuters: D'autant qu'on sent la concurrence armée cette saison ?
C.P.: C'est ce que je répète. Lyon n'a plus la marge d'avance conséquente qu'il avait avant. Il n'y a plus "Lyon et les autres" mais "Lyon avec les autres". Les prétendants veulent mettre fin au règne de Lyon. Il faut se mettre dans la tête que le championnat va être plus disputé.
Reuters: Cela change-t-il votre approche des matches ?
C.P.: Il y a quatre ou cinq prétendants au titre et Lyon en fait partie. C'est une nouvelle donnée par rapport aux saisons précédentes. Et elle est importante. Cela va demander plus de remise en question. C'est un challenge encore plus motivant car l'adversité est bien présente. Quand on est compétiteur et qu'on sait que c'est indécis, on a encore plus envie d'aller chercher la victoire. Reuters: Il y a une réunion en début de semaine avec le corps arbitral. Qu'en avez-vous pensé ?
C.P.: C'est toujours bien d'avoir des échanges avec les acteurs de ce championnat. Il n'y a pas de caste "joueurs", "entraîneurs" et "arbitres". C'est une bonne initative qui doit se répéter toutes les années.
Reuters: On vous voit beaucoup vous impliquer dans les entraînements. Vous participez beaucoup. C'est important ?
C.P.: Cela me permet de me maintenir en forme. Cela me permet aussi de vivre de l'intérieur ce que les joueurs peuvent ressentir dans les efforts, de surveiller le travail de Robert (Duverne, le préparateur physique). Non, je rigole... J'ai toujours participé et tant que je suis capable de répondre physiquement et que cela ne perturbe pas le comportement des joueurs, je le ferai. Reuters: Est-ce aussi une manière de gagner le respect des joueurs ?
C.P.: Non, je n'ai pas besoin de cela. Le respect, cela se gagne au quotidien. Les joueurs doivent avoir du respect entre eux et envers le staff. Le respect, c'est une attitude.
/JAY/CD (édité par Clément Dossin) ((Service Sports. Tel 01 49 49 53 70; paris.sport@reuters.com; Reuters Messaging: clement.dossin.reuters.com@reuters.net))

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