Lille s'est doté d'un nouveau stade, le premier en France qui ait une gueule de nouveau millénaire... Non pas qu'il soit original ou bien différent de ce qui se fait ailleurs, mais peut-être était il temps que la France ait autre chose à proposer que les machins rafistolés en 1998. De mon côté, le déplacement a commencé par un pèlerinage sur les anciens lieux du Lille que j'ai connu dix ans auparavant. Plus de Grimon' (rasé), plus de Taverne de l'écu, plus de friterie au stade, plus de boue sous les pieds ni à l'ourlet du jean. En lieu et place de tout cela, un accès par métro exemplaire, des rames toutes les minutes qui éclusent les 50.000 spectateurs comme qui rigole et un chemin goudronné, nickel, éclairé jusqu'au stade, bulle métallique un rien pneumatique, comme à Munich avec de vastes esplanades et une résidence étudiante en face. Admettons !
Accès au parcage visiteur : à côté de la guérite H ou I (qu'importe), entrez par une porte à l'opposé du stade, pénétrez l'environnement 100% béton et descendez deux étages. Vous voici dans le parking visiteur : 99% béton et 1% néon. Achetez votre place, prenez la direction de la petite porte au fond. Vous voici dans le sas face au hachoir. Ambiance Bienvenue à Gattaca matinée de Prince of Persia... Le béton reste très présent quoique le orange fluo de la combinaison du stadier égaie un peu l'ensemble. Passé le hachoir, voici la fouille par les stewards. Passée la fouille voici... la fouille, par les CRS. Puis les escaliers, vous voici face au stand de boissons et de sandwichs en plastique. Miam.
La tribune "visiteurs" est séparée en deux, par je ne sais quel accès à l'angle. Les choses se passent bien, le stade résonne, le public reprend gentiment deux "aux armes" par mi-temps et fait du bruit sur l'ouverture du score de Nolan Roux à la conclusion d'une action initiée sur un hors jeu de Debuchy en début de match. Ca commence moyennement et au niveau du jeu, cela rappelle les sombres heures des quatre dernières saisons. Approximations techniques, latéraux pris au piège des ballons dans leur dos, aucune frappe cadrée avant la 75ème (?!!) minute par Lacazette... Lille se crée des "situations" de buts plus que des occasions, même si Vercoutre dut même effectuer quelques miracles pour maintenir l'OL en vie, comme aux plus belles heures des deux premières saisons de Lloris chez nous. Une merveille. Seuls parfois Lisandro et Malbranque parvenaient à progresser dans l'entre jeu et à avancer un peu, en dépit d'un positionnement très bas. Les choses allaient donc mal quand survint le sauveur, Lisandro Lopez qui de trente mètres plaça une frappe au ras du poteau de Landreau autour de la 80ème minute. Le point du nul sonnait à la fois comme un miracle et une saine punition pour le Losc ayant musardé plutôt que de se mettre à l'abri. Lisandro pouvait mimer une énorme paire de couilles en toute légitimité !
Dans le parcage Lyonnais, quelques gueulantes se firent entendre en première mi-temps alors que Nord et Sud se livrèrent à quelques facéties en deuxième période, faute d'avoir mieux à faire. Il fallut bien entendu quelques 30 minutes pour avoir le droit de quitter les lieux. Une soirée plus que moyenne en définitive, une soirée de déplacement en France.
Photo : Un tramway à Zagreb, un jour de victoire.
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