On ne lit pas l'Equipe les jours de match ! Faudra que je vous raconte un jour pourquoi... j'ai juste aperçu la une ce matin en prenant mon petit déjeuner devant la matinale (vous savez tout...) : "Marseille méritait mieux" qu'ils titrent. Après la une ("Nice volé à Lyon") bien polémique de dimanche matin ("on va y aller pour gros Coco, parlons de vol, de casse, peut etre même de corruption et note bien que Juninho il tombe tout le temps !"), j'en viens à me demander si L'Equipe ne ferait pas mieux de se recycler dans la politique, l'humanitaire, la passementerie, le segment éditorial de Détective... Marseille méritait la défaite face à une équipe plus forte hier, tout comme l'OL à un miracle près méritait la défaite à Manchester. C'est tout. Lundi, après les quelques injustices aussi manifestes que réjouissantes dont furent victimes les verts, LeTorchon se contenta d'un timide "StE se sent floué", ou quelque chose comme ca : à croire qu'ils venaient de troquer la gouaille de Courbis pour le babillage de ravi de la crèche d'Yves Colleu. En tout cas, Bordeaux méritait, non pas mieux mais plus (de buts). héhéhé !!
Ne rigolons pas trop fort du malheur des autres, parce qu'on se fout un peu des résultats du petit personnel mais aussi parce que ce soir nous attend un match contre le 4è du groupe qui n'a pas une tête de formalité Biélorusse.
Pour Juninho, Français depuis quelques années, toutes ces réflexions forment un lien intéressant : l'an dernier, il hallucinait sur le flot de haine qui s'était abattu sur l'OL après les 2 premières défaites pour commencer la Ligue des Champions (doutant, à juste titre, que la France mérite un club comme l'OL), cette année, la Ligue des Champions commence par des déroutes face aux Anglais alors que certains commentateurs, journalistes, joueurs prennent à nouveau Juni à partie pour sa supposée facilité à tomber. En tant que Français, je voudrais que Juni sache que je suis désolé pour lui, que son talent et sa personnalité méritaient certainement mieux que la Ligue 1.
Hier le Vél' n'était pas plein... Ce soir Gerland ne sera pas plein non plus : 45 euros le pass 3 matches pour les abonnés de Virages Inférieurs : rien à dire 111 euros le pass non abonné en Supérieur... déjà... 129 euros le pass abonné à Jean Bouin inférieur : faut pas s'étonner non plus ! Ils nous prennent pour des Américains ? - Non ! pour des Anglais !!
15 ans et déja une tradition... "la petite musique de la Ligue des Champions" avec son coté bien pompier redevient le tube de septembre sur les stades en vue du continent. Hier sur OLTV, Muller en parlait alors qu'on lui posait une question sur les chants de supporters... Pas de quoi être fier ! Ederson en parlait aussi aujourd'hui dans l'un des articles qui font monter la pression avant les sessions européennes et qu'on n'a pas d'autre choix que d'être devant son ordi et son Reuters.
Moi, ce qui me plaît c'est quand Gerland boue suffisamment pour qu'on se rende pas compte de sa diffusion... et il faut avouer que malgré les histoires de foot business et de foot spectacle un peu à deux balles, la C1 a la faculté de vous titiller assez sûrement la moelle épinière et de mettre un coup d'accélérateur sur la pédale de l'anxiété. Ca marche pour tout le monde parce que même avec le plein de touristes, de supporters "contents de voir des grandes équipes à Gerland" (connard !), Gerland bruisse d'un "rum-rum", d'une rumeur, propre à l'évènement, un rumeur qui fait de bruit, un sacré vacarme !
Demain, l'OL rencontre un club encasté, un club avec une belle identité : la Fiorentina... demain, l'OL a à nouveau rendez-vous avec l'Italie et je vais rater ça pour de sombres histoires de travail, de voyage pro. Depuis la Lazio, je n'ai raté que la venue de l'Inter en 2002 (3-3), pour cause de faillite financière et d'exil estudiantin dans le Nord, en ce qui concerne les clubs italiens : fait tous les déplacements à Gerland et là-bas. Demain, j'ai l'impression de trahir, c'est fort ! c'est un peu con... Demain, on joue la Fio, le genre de match qui m'aurait fait perdre le sommeil pendant une semaine à 15 ans et écarquiller les yeux sur les supporters Florentins présents en ville : tant d'admiration, aujourd'hui on les joue, donc on existe pour eux, faut que ca claque ! Demain, je rate le début de la Ligue des Champions, demain, je rate Gerland en fusion.
13:32 15Sep2008 RTRS-RDC - Une émeute de stade fait 11 morts, sur fond de sorcellerie KINSHASA, 15 septembre (Reuters) - Une émeute a fait onze morts dimanche dans un stade de l'est de la RDC, où un joueur venait de tenter d'avoir recours à la sorcellerie pour renverser le cours d'un match de football, rapporte lundi la radio Okapi. Le match avait lieu à Butembo, dans la province du Nord-Kivu. Alors que le club de Nyuki était mené face à celui de Socozaki, le gardien de but de Nyuki s'est avancé vers le centre de la pelouse et a tenté d'utiliser des sorts "fétichistes". Un affrontement entre joueurs s'est alors déclenché, auquel se sont mêlés la police et le public, qui lançait des pierres vers les forces de l'ordre. Des tirs de gaz lacrymogènes de la police dans les tribunes ont entraîné une bousculade dans laquelle onze spectateurs ont été tués et plusieurs autres blessés. (Alistair Thomson, version française Gregory Schwartz) ((Service Informations générales. Pour afficher des informations en relation avec cette dépêche, effectuez un double-clic sur les codes ci-dessous :[FA] [FB] [AFN] [DNP] [INGE] [CD] [SOCC] [SPO] [DIS] [AFR] [REL] [LIF] [ODD] [AID] [VIO] [LFR] [RTRS] Monday, 15 September 2008 13:32:13RTRS [nLF695022] {FR}ENDS
Le point commun entre le 11 septembre 2001 et la mort de Claude François en 1978 c'est que tout le monde se souvient de ce qu'il faisait quand il a appris la nouvelle. Faites le test autour de vous !! Personnellement, j'étais encore au stade de projet en 1978 mais j'avais toute ma conscience en drôle de jour de 2001 et la ferme intention de me rendre à Barcelone le 12 septembre pour aller voir l'OL au Camp Nou. J'aurais dû me méfier... j'étais sur une mauvaise série ! A l'époque, je commençais un stage d'un an dans une grande compagnie d'assurances en plein centre de Paris, j'avais commencé début août et avais bien commencé la saison par une défaite 2-0 à Bollaert (1er match pour Juninho et Bergougnoux), puis enchaîné par un long 15 août du côté de Bastia : descendu du côté de Bandol chez des copains le vendredi soir, nous étions partis en ferry dans le week end pour Bastia. A l'époque nous devions être 7 Nucleo et 9 Lugdus à faire le déplacement, nous avions prévenu l'OL de notre périple, refusant la fatalité d'un match à guichets fermés en période estivale et pris le parti de mettre le club devant le fait accompli une fois en Corse. Dimanche en fin d'apres midi, nous étions donc 16 entassés dans le J9 et débarquons à Furiani pour trouver porte close. JMA se contenta à l'époque d'un laconique "on vous avait dit qu'il fallait pas venir" et seul Bernard Lacombe, avec qui nous avions pourtant eu quelques moments difficiles par le passé, se démena pour tâcher de nous faire rentrer. En vain. Nous vîmes donc le match à travers l'espace séparant un virage d'une latérale, c'est à dire que nous ne vîmes rien... l'OL gagna 2-1 et Bak marqua le but de la victoire, avant de partir pour Lens. Après quelques pérégrinations, le J9 échoua sur une plage sur laquelle toute la bande partit dormir (pas con, moi je suis resté dans le J9), entre l'arrosage automatique des espaces verts avoisinants et le tamisage de la plage par des espèces de dameuses, la nuit fut agitée. Et un voyage pour rien !! Le mardi 11 septembre 2001, soit quelques semaines plus tard, un courtier appela au bureau pour nous annoncer qu'un avion venait de s'écraser contre le World Trade Center... vous connaissez la suite ! Le soir, au moment de quitter le bureau et de prendre mon train pour Lyon et chopper le bus Virage Sud, mon boss me demanda : - T'es sûr que le match aura lieu demain ? - Boaaah (lymphatique, ton encore un rien adolescent), ca se voit que t'y connais rien au foot, bien entendu qu'ils vont jouer, on est pas aux US !
Nantes joua son match mardi soir, comme toutes les autres équipes. Rassurés, nous prîmes le bus de Gerland à minuit, direction Barcelone que nous touchâmes au petit matin. Une fois le bus garé vers le stade, direction les Ramblas pour goûter un petit déjeuner au soleil. Passe un journaliste : "Sois de Francia ? Hinchas del Lyon ? Acaban de cancelar el partido de esta noche..." A ce moment précis, le soleil disparait, les tapas deviennent froides et même le chocolate a la taza prend sur le champ un goût de
Tout comme l'an dernier, le premier derby de la saison a eu lieu avec les derniers feux du mois d'août. Comme les rapports sont courtois entre stéphanois et Lyonnais, l'ordre de réception a été inversé, comme s'il s'était agi de rendre une politesse. D'ordinaire, j'ai tendance à penser qu'un derby mérite d'être placé plus tard dans la saison, en septembre ou octobre, afin de pouvoir lire déja une tendance dans le parcours des clubs, faire monter la pression et avoir l'occase de "préparer" le match lors d'un ou deux matches de reprise juste avant. Que nenni... après un match d'ouverture face à Toulouse, je n'ai pas eu le courage de retourner une troisième fois à Lorient, je n'ai pas raté grand chose d'un point de vue ambiance du côté du premier "derby" régional face à Grenoble puisque le Sud était en grève, officiellement en mémoire des deux MTP tués sur la route du Havre.
Il faut croire que l'ambiance des vacances apaise les organismes stressés tout le reste de la saison : d'ordinaire, la contrainte de partir 4heures avant le match pour un déplacement à 50 bornes de Lyon, en bus, escortés par des forces suffisamment nombreuses pour convertir l'Afghanistan entier au Christiannisme, me met hors de moi. D'ordinaire...
Là, arrivé au dernier carat, j'ai eu plaisir à retrouver les copains dans un car non fumeur (putain, on vieillit !), le trajet n'a pas été trop long, les stéphanois à l'arrivée, à peine désobligeants. Derby aseptisé, les Green Angels ont bien raison !
Sortie des bus vers 19h... on se fait tancer par le Commissaire Avilès qui n'a pas apprécié que le chauffeur de notre bus pile au milieu du convoi à cause de l'effet conjugué d'une odeur de clope et d'une insubordination de la part de quelques énergumènes. En rase campagne, les CRS avaient chaussé alors les casques et avaient acouru matraque au poignet pour s'enquérir de la raison de cet arrêt brutal. Au moment de passer la fouille, je trouve la police plus détendue qu'à l'accoutumée (moins constituerait un sacré exploit) : les drapeaux estampillés Cosa Nostra ou Cosa Nostra Lyon passent sans problème (contrairement à la finale de la Coupe de France). Toutefois, un étendard noir représentant la silhouette de Benzema en train de mimer un tir à la carabine après un but restera à quai au motif du dessin "ambigu"... "Mais c'est Benzema, M'sieur ! - Je veux pas le savoir ! c'est ten-dan-cieux !"
Une fois tout le monde entré, les contacts vocaux avec le kop nord et les Magic sont tendus mais sans débordement notable, cela tenait plus du folklore, de la figure imposée, que de la haine et de la hargne. Saleté de derby aseptisé, j'te jure. Vers 20h, le ciel qui n'avait cessé de s'assombrir depuis notre arrivée finit par nous tomber tout entier sur le coin de la gueule... en l'espace de quelques secondes nous nous retrouvons pas moins trempés qu'au sortir d'une piscine. Les mauvaises langues diront qu'en ces terres de peu de civilisation le ciel remplace parfois l'hygiène approximative des locaux, mais malheureusement le vent fait s'abattre le déluge sur la latérale, pas sur le kop nord. Pour autant, les Lyonnais présents sur la grille s'accrochent à celle-ci et les chants continuent de plus belle dans une ambiance surréaliste : trempés jusqu'aux os, torse nu pour la plupart, dans la douceur d'un mois d'août à l'agonie, tout cela est supportable. Apparemment les intempéries permirent de brasser les supporters de l'OL ce qui semble avoir harmonisé l'ambiance dans tout le parcage. Malgré les litres d'eaux qui s'abattirent en un rien de temps, la pelouse ne se trouva en apparence pas affectée (le drainage par les galeries minières, qui sait ?) et l'échauffement commença avec l'accalmie.
Les deux équipes furent accueillies par des tifos en bande plastique sur les kops nord et sud ainsi qu'en parcage Lyonnais. Le Kop sud exhiba à nouveau la tête de Cochise (ou Géronimo, je ne sais jamais) pour un résultat assez probant. Côté nord, on avait opté pour l'inscription "sainté" calligraphié façon sweat de racaille / Santa Barbara : goût douteux (peut-on vraiment leur en vouloir ?) et résultat ("rendu" comme dit dans le milieu) des plus quelconque. Les BG et la Cosa avaient confectionné une voile en bande plastique ornée d'un chevron rouge et bleu avec l'inscription LYON en haut et les blasons des deux groupes plus bas. Le résultat fut très satisfaisant (on m'a dit du côté du Sud que la maîtrise BG pour l'élaboration des tifos avait de quoi impressionner).
Des milliers de lignes et le match n'a toujours pas commencé... je sais je sais... Mais vu qu'à sainté, on se concentre surtout sur l'ambiance, je serais bien incapable d'en faire un compte rendu détaillé ou pertinent. Rappelant ici la ligne éditoriale de ce modeste blog, je me bornerai à évoquer l'impression d'un supporter depuis sa tribune. Donc : OL "bien en place" peu d'occases (2 de part et d'autres à peu près), un milieu verrouillé côté Lyonnais, notamment pour aider une défense totalement remaniée par rapport à ce qu'on peut penser être sa défense titulaire :
Reveillère - Boumsong - Bodmer - Kallstrom en lieu et place de Clerc - Mensah - Cris - Grosso
Dans un match fermé, quand on prend l'option de gérer l'incertitude au maximum et de ne pas laisser d'espace, il convient d'avoir un faiseur de miracle pour vous permettre d'emporter la décision. Si Juninho n'a pas connu beaucoup de réussite avec ses coups de pied arrêtés, il fallait s'en remettre à Benzema (le père Noël du match aller)... Sur une remise d'Ederson (que j'aimerais bien voir enfin à son avantage), Benz enroula une frappe de malin de l'extérieur de la surface dans le petit filet de Jody Viviani (un bon nom de stephanois...) aux alentours de l'heure de jeu. Alors que l'ambiance était sympa (un stade qui résonne, ca change tout !!) l'intensité sonore baissa sérieusement et le parcage Lyonnais qui n'avait pas faibli du match eut l'opportunité de se faire entendre plus souvent. Benzema a décidément fait un mal fou aux verts l'an dernier lors de son égalisation de la dernière minute : l'abattement, la résignation et le dépit gagnèrent vite le terrain et les tribunes locales. Il semble désormais acquis que sainté ne gagnera plus jamais un derby. :-) A la fin du match, alors que les poussées stéphanoises se révélèrent anecdotiques, les joueurs vinrent parader devant le parcage Lyonnais en fusion prolongée depuis le début du match. La joie de l'équipe faisait plaisir à voir, il semble que la notion de groupe tienne moins de la vue de l'esprit cette saison que lors de la dernière... et c'est tant mieux. Le match fut géré comme il convient de gérer un match à Sochaux ou Lorient : sérieusement et sans affolement.
L'un des souvenirs du match restera la bronca pour l'entrée en jeu de Piquionne, qui fut à deux doigts de calmer tout le monde sur son premier ballon expédié dans le cadre d'une frappe incroyable et sur laquelle il fallut sortir le grand jeu pour Viviani. Côté banderoles, rien à Lyon et la confirmation que si côté steph', la maîtrise du tifo est indéniable, la créativité dans les banderoles reste bridée par cet esprit gaga un rien étroit... Les greens s'emportèrent donc contre le "derby aseptisé" oeuvre d'un complot LFP - Lyonnais (ben voyons !), rien de notable chez les gics, tout juste spécifièrent-ils à Piquionne qu'ils ne l'avaient jamais considéré comme un "vrai stéphanois". Le compliment (c'en est un, non ?) a du lui aller droit au coeur !!
Retour à une heure du mat' à Lyon et courte nuit... Certains matches aident quand même beaucoup à tenir le coup le lendemain au taf.