mardi 20 mai 2008

Champions !! (Episode VII)

Ca y est c'est fait... chers amis lecteurs je vous ai négligé autant que j'ai négligé l'OL ces derniers temps, je n'aurais pu écrire à propos de matches que je n'avais pas vus, d'autant plus que je n'en ai ressenti de loin, que des ondes négatives. OL-Caen m'avait fortement irrité par le contraste qu'il avait révélé entre l'OL version fonctionnaire et l'OL version motivé.
S'en suivirent des matches improbables à Nice où il semble que nous n'avons pas vraiment cherché à emporter la décision, certainement convaincus que Bordeaux n'irait pas prendre 3 points à Marseille le jour suivant. Bingo ! les Bordelais ont dû ressentir le même genre de mépris et en ont profité pour recoller. Contre Sedan puis Nancy, Juninho (vous savez, le gars qui est fini !) nous tira d'un bien mauvais pas en assurant l'essentiel par deux coups de pied arrêtés qui nous permirent de l'emporter 1-0 à chaque fois.

Puisque les écrits restent alors que les paroles comme les souvenirs se dissipent, il convient de bien replacer dans son contexte le match à Auxerre : l'OL, avec deux points et 8 buts d'avance sur Bordeaux pouvait se contenter du nul tant que les Girondins ne gagnaient pas 0-8 à Lens. Malgré l'insupportable dilettantisme ambiant au sein du club, il n'y avait pas lieu de se dévorer les ongles sur la route de l'Yonne, au vu de la saison auxerroise et de la motivation relative des joueurs de l'AJA. Et Bordeaux allait avoir à se défaire des Lensois qui "se la jouaient", eux !

Le charme des déplacements un rien lointains mais accessibles au beau milieu du printemps alors que l'OL joue le titre vaut par la quantité de supporters concernés qui se déplacent. C'est en ceci comparable à Montpellier en 2003 à une journée de la fin : des milliers de Lyonnais, présents dans les quatre tribunes de l'Abbé Deschamps : puisque l'AJA ne consentit (malgré sa moyenne catastrophique à domicile) qu'à une rallonge de 400 places aux supporters Lyonnais, ceux-ci s'en furent par les méandres de fnac.com se procurer des places en tous genres. Je pense qu'entre 7 et 8000 supporters Lyonnais avaient pris place au stade, ce qui est assez plaisant. L'ambiance était bonne enfant, Auxerre restant un lieu fréquentable quand les Parisiens ne décident pas d'y faire un tour ; le parking du stade était investi par une fête foraine, l'alcool créait quelques altercations avec la maréchaussée, bref, le printemps allait son train...
Le Sud en sup', le Nord en inférieur, l'ambiance était déjà haut de gamme lors de l'arrivée des joueurs sur la pelouse. L'OL était apparemment au diapason, puisque Bordeaux n'avait pas encore commencé son match à Lens, que Benzema après une combinaison avec Fred glissait le ballon au fond des filets de Riou d'un habile plat du pied.
24 secondes de jeu et tout allait bien.
A la dixième minute, la question du résultat bordelais ne se posait plus, l'OL menait 2-0 grâce à Fred et atteignait la mi-temps sur ce score. Dans le parcage Lyonnais le Nord et le Sud s'en donnaient à coeur joie, tambours frénétiques, battimani, chants et drapeaux : les joueurs devaient même nous entendre du vestiaire puisque la pause fut consacrée aux chants !! La Cosa anticipa un peu et sorti la bache CHAMPION dès le début de la seconde période alors que des petits malins en profitaient pour allumer des fumis, héhéhé ! C'est certainement interdit, dangereux, pas bien mais ca plaît aux photographes qui s'en donnèrent à coeur joie !! Il devait pas être content Monsieur Faccioli, et j'en suis personnellement tout chagrin. Duverne semblait moins gêné puisqu'il passa la seconde mi-temps sur la grille avec les capos du Nord !!
Le score évoluait gentiment : 0-3 (Kallstrom) puis 1-3, turn-over pour mesurer les popularités de Juni et Benzema, coup de sifflet final : la joie des joueurs faisait plaisir à voir, surtout après ces saisons sans grand suspens avec des titres gagnés dans divers hôtels. Thiriez arriva avec son vilain trophée et ses belles moustaches, les confettis de couleur se mirent à pleuvoir sur le podium, le nom de Perrin passa inaperçu, Ben Arfa demandait inlassablement qui avait fini troisième, Chelito affichait la bannière argentine, Crosas arborait le t-shirt du "Che" et le drapeau Catalan et Collomb portait un costume en velours marron du plus bel effet. Les joueurs eurent droit à un tour d'honneur dans un stade encore bien squatté par les supporters Lyonnais.

Le Septième titre est source de joie, de cette grande joie qui contraste avec les embûches et les détours de cette saison pénible. Le "placard" des titres Lyonnais dans le palmarès du championnat de France dans les années à venir aura vraiment de la gueule !
A samedi pour un hypothétique doublé.

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