Etait-ce le redoux qui nous surprend en ce mois de décembre après quelques frimas plus appuyés encore qu'une semelle d'Ibrahimovic sur la gueule Lovren ? Toujours est-il qu'en plus des deux bus de supporters Lyonnais venus de notre belle ville, pas moins de 1400 Lyonnais se sont rassemblés au Parc des Princes hier soir. Un chiffre quasi-historique, comme si nos nombreux concitoyens exilés à Paris s'étaient laissés gagner par l'enthousiasme que dégage l'OL depuis le début de la saison. Enthousiasme qui ne permit toutefois pas à l'ambiance de décoller puisque la plupart des Gones présents adoptèrent une attitude totalement passive. Pas facile de réveiller et coordonner deux étages d'un même parcage sans tambour ni mégaphone. Les grands moments de folie se résumèrent donc à quelques "gueulantes" de la part du kop Lyonnais. Et un peu comme sur le terrain, on ne peut que regretter de ne pas avoir su saisir l'occasion car, plan Leproux oblige, Auteuil confirma qu'en dehors de répondre "Paris !"au speaker et d'insulter ses voisins la plupart du temps, la tribune baigne dans une torpeur qui confine parfois au recueillement. Là-bas aussi, je crois que l'absence de tambours et de mégaphones ne doit pas franchement aider, mais n'oublions pas cette merveilleuse acoustique du Parc qui vous donne l'impression de rivaliser en décibels avec l'Argentine dès qu'une centaine de personnes se donnent un peu de mal.
L'accès au Parc reste une aventure plus merveilleuse qu'un jeu de piste : il faut trouver son contact qui vous remet vos places, montrer patte blanche, commencer à contourner le désormais arachnéen stade Jean Bouin, passer à plusieurs centaines une fouille minutieuse opérée par 3 (trois) CRS, puis rentrer au stade et choisir son niveau. 20 bonnes minutes au total, un poème ! Naturellement, une fois la partie finie, il faut rebrousser chemin par les mêmes circonvolutions à la notable exception toutefois que la fouille n'est plus de mise.
Côté terrain, l'OL débarqua pour ce sommet (le 1er face au 2ème) sans une grosse partie de ses possibles titulaires : Lacazette, Briand, Grenier, Gourcuff blessés et Dabo suspendu. L'alerte musculaire ressentie face à Nancy dans la semaine n'empêcha finalement pas Réveillère de prendre part à la fête. ce fut un moindre mal. Gonalons revenait de suspension, purgée face à Nancy. Au moment de bâtir son équipe, nul doute que Garde prit les titulaires naturels encore disponibles et composa son tangram tactique. Au menu : surveiller Zlatan, garder Umtiti dans l'axe tout en récupérant Lovren, éviter de sacrifier Licha sur un côté, trouver de l'animation offensive sans meneur de jeu. Voici les quelques données qui aboutirent à un inédit 5-3-2 avec Réveillère et Bastos sur les côtés, et un milieu de terrain Gonalons - Fofana - Malbranque.
Composition inédite et exigeante pour un effectif ravagé, accablé par les répétitions de matches pour les uns (Gomis et Malbranque notamment) et le manque de compétition pour les autres (Bastos - Lisandro). La première mi-temps, l'OL fit illusion et même mieux dans le jeu, combinant bien au milieu de terrain, avec une circulation de balle très fluide mais un manque de percussion et de tranchant un peu flagrant devant. Solide, le galactico-Qatari St Germain jouait plutôt le contre et plutôt pas mal notamment à la 45 + 2ème minute quand sur un contre de contre (vous suivez ?) Zlatan vit son centre légèrement dévié par Bisevac catapulté au fond des filets par Matuidi. Une énorme punition ! Quelques minutes auparavant, Lisandro avait trouvé le poteau sur une passe en profondeur de Fofana. Cruel.
La deuxième mi-temps eut raison des espoirs lyonnais : l'équipe baissa physiquement et donc techniquement... le PSG récupéra la balle et s'offrit quelques occasions repoussées par Vercoutre. Garde fit un coaching tardif comme souvent : Benzia remplaça Gomis et Mvuemba le fantôme d'un Malbranque exténué à la 85ème. La messe était dite. Paris n'avait pas grand chose à dire mais n'a pas manqué d'arguments. Vous avez la liberté d'y voir une métaphore...
Photo : Un soir de victoire (Coupe de France) à Paris
2 commentaires:
En KVN, on n'entend pas toujours le son du porte-voix, alors on chante parce qu'on entend le kop chanter. Au Parc, il fallait faire comme ça : Un groupe décide quoi chanter, et tous les autres, ils suivent et chantent la même chose.
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