jeudi 27 septembre 2012

Lille, son nouveau stade...

Lille s'est doté d'un nouveau stade, le premier en France qui ait une gueule de nouveau millénaire... Non pas qu'il soit original ou bien différent de ce qui se fait ailleurs, mais peut-être était il temps que la France ait autre chose à proposer que les machins rafistolés en 1998. De mon côté, le déplacement a commencé par un pèlerinage sur les anciens lieux du Lille que j'ai connu dix ans auparavant. Plus de Grimon' (rasé), plus de Taverne de l'écu, plus de friterie au stade, plus de boue sous les pieds ni à l'ourlet du jean. En lieu et place de tout cela, un accès par métro exemplaire, des rames toutes les minutes qui éclusent les 50.000 spectateurs comme qui rigole et un chemin goudronné, nickel, éclairé jusqu'au stade, bulle métallique un rien pneumatique, comme à Munich avec de vastes esplanades et une résidence étudiante en face. Admettons !

Accès au parcage visiteur : à côté de la guérite H ou I (qu'importe), entrez par une porte à l'opposé du stade, pénétrez l'environnement 100% béton et descendez deux étages. Vous voici dans le parking visiteur : 99% béton et 1% néon. Achetez votre place, prenez la direction de la petite porte au fond. Vous voici dans le sas face au hachoir. Ambiance Bienvenue à Gattaca matinée de Prince of Persia... Le béton reste très présent quoique le orange fluo de la combinaison du stadier égaie un peu l'ensemble. Passé le hachoir, voici la fouille par les stewards. Passée la fouille voici... la fouille, par les CRS. Puis les escaliers, vous voici face au stand de boissons et de sandwichs en plastique. Miam.

La tribune "visiteurs" est séparée en deux, par je ne sais quel accès à l'angle. Les choses se passent bien, le stade résonne, le public reprend gentiment deux "aux armes" par mi-temps et fait du bruit sur l'ouverture du score de Nolan Roux à la conclusion d'une action initiée sur un hors jeu de Debuchy en début de match. Ca commence moyennement et au niveau du jeu, cela rappelle les sombres heures des quatre dernières saisons. Approximations techniques, latéraux pris au piège des ballons dans leur dos, aucune frappe cadrée avant la 75ème (?!!) minute par Lacazette... Lille se crée des "situations" de buts plus que des occasions, même si Vercoutre dut même effectuer quelques miracles pour maintenir l'OL en vie, comme aux plus belles heures des deux premières saisons de Lloris chez nous. Une merveille. Seuls parfois Lisandro et Malbranque parvenaient à progresser dans l'entre jeu et à avancer un peu, en dépit d'un positionnement très bas. Les choses allaient donc mal quand survint le sauveur, Lisandro Lopez qui de trente mètres plaça une frappe au ras du poteau de Landreau autour de la 80ème minute. Le point du nul sonnait à la fois comme un miracle et une saine punition pour le Losc ayant musardé plutôt que de se mettre à l'abri. Lisandro pouvait mimer une énorme paire de couilles en toute légitimité !

Dans le parcage Lyonnais, quelques gueulantes se firent entendre en première mi-temps alors que Nord et Sud se livrèrent à quelques facéties en deuxième période, faute d'avoir mieux à faire. Il fallut bien entendu quelques 30 minutes pour avoir le droit de quitter les lieux. Une soirée plus que moyenne en définitive, une soirée de déplacement en France. 

Photo : Un tramway à Zagreb, un jour de victoire. 







mardi 4 septembre 2012

Obrigado Cris...

Le goût morbide des hommages est si fort chez le commun des mortels que Cris ne recevrait pas d'hommages bien différents s'il s'en était allé pour un monde meilleur plutôt qu'à Galatasaray. Il faut cependant reconnaître que c'est un des derniers pans d'une époque qui file avec notre zagueiro historique. Sauf erreur, des belles années ne restent plus que Réveillère et Vercoutre et ce n'est pas leur faire injure de dire qu'ils n'auront pas marqué le club de la même façon que notre sympathique défenseur lisse et tatoué. 

Cris a débarqué en remplacement d'Edmilson en 2004, venu direct de Cruzeiro et annoncé par Caçapa lui même comme "méchant". Il purgeait alors au Brésil une suspension de plusieurs mois pour quelques méfaits avérés lors du derby face à l'Atletico Mineiro je crois. Son arrivée fut spectaculaire. Il semblait aimanter le ballon et faire peur à tous ses adversaires. Sa réputation, ses tatouages (l'épiderme outrageusement dessiné était alors moins en vogue qu'aujourd'hui), son apparence intraitable et ses interventions tranchantes et fermes le firent entrer de plein pied dans la légende de la Ligue 1 des années 2000 et de l'OL en général. Derrière le meilleur milieu de terrain de France (et d'Europe ?), Cris jouait dans du velours et en imposait tellement qu'il se facilitait le boulot.
Le coup d'arrêt fatidique eut lieu à Toulouse en août 2007 quand il fut blessé par Elmander. La suite ne fut plus au niveau des premières années même si des saisons durant, Cris tint une place importante dans l'effectif et la défense à bout de bras derrière un milieu de terrain qui s'effilochait lui aussi sérieusement. 
Il semble que sa dernière prolongation de contrat l'ait un peu cantonné dans un confort pas tout à fait en adéquation avec la hargne nécessaire pour un défenseur. Les blessures ont grandement perturbé ses dernières saisons. 

En ce qui me concerne, Cris constituait le gage d'un voyage tranquille, à l'époque où l'Europe était encore un terrain de conquêtes, l'incarnation même de la solidité de l'OL au mitan des années 2000. Un joueur qui faisait parfois avancer à lui seul l'équipe et marqua des buts importants certains soirs où les attaquants n'étaient pas en verve. 

Cris restera désormais invaincu dans les derbies face à St Etienne. C'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi... (mille excuses pour la référence !). Je ne sais plus quel joueur stéphanois se fracassa la jambe sur celle de Cris en réduisant le score à 3-2 lors d'un derby disputé à Gerland. C'était ça Cris !!

Cris, ce n'est finalement qu'un seul carton rouge en 300 matches avec l'OL (quand je vous dis que sa réputation lui a grandement facilité les choses) et le regret de ne pas avoir laissé Fabio Santos finir Claude Puel un soir de déroute dans les vestiaires de Valenciennes. 




Obrigado Zagueiro !

lundi 3 septembre 2012

Trophée des Champions : OL - Montpellier... NYC

En fait de New York, c'était Harrison, le stade des NY Red Bulls (oui, ceux de Thierry Henry). A quelques encablures de Newark et son aéroport. Du New York de carte postale, il vous faut prendre le RER qui s'appelle PATH depuis le World Trade Center et filer dans le New Jersey. Pendant 20 minutes on aperçoit des routes, des marécages, des friches et des ponts métalliques. On finit par aboutir dans une zone industrielle désaffectée où se trouve le stade. Ca pourrait servir de décor à un film sur le hooliganisme mais c'est complètement tranquille, comme dans l'indifférence du bled au sens large (NYC, suivez...)

Rien à signaler, personne n'a apparemment eu à payer sa place (un copain qui bosse à NYC et qui n'en a rien à carrer avait reçu une invitation) mais le match était "sold out". Le rêve américain confidentiel. On pouvait croiser Thiriez à l'entrée, ou encore Lacombe. Il s'est mis à pleuvoir, mon épouse a grogné sous son parapluie. Une fois entrés dans le stade, nous avions l'embarras du choix pour les places, mais quand arrivait quelqu'un avec son billet estampillé au fessier de votre choix, il tenait à y prendre place. bizarre. Ambiance bonne enfant, des gars du Nord, des gars du Sud, les usual suspects qu'on s'attendait à trouver là mais aussi des Lyonnais du coin avec des maillots d'années antérieures. Il y a eu la hola, un enthousiasme de match de province, ce qui est bien le comble... et un speaker pointilleux annonçant avec emphase les cartons et les changements. Ca a fini en tour d'honneur dans un stade déserté de la moitié d'assistance qu'il avait fini par se forger au fil du match. Ca ne ressemblait pas à grand chose, mais finalement nous avons vu l'OL jouer un match officiel aux Etats Unis... Drôle de sensation finalement, une jolie anecdote. 


samedi 1 septembre 2012

Athletic Bilbao - OL

Le 8 novembre, l'OL jouera dans la Catedral de San Mames, l'un des stades assurément les plus mythiques d'Espagne. A n'en pas douter, l'Athletic sera le grand rival pour la qualification. Surclassé par l'armada sud-américaine de son jumeau Madrilène en finale de C3 en mai dernier, le club basque a mal commencé la saison, mais quand vient l'heure européenne, les équipes tendent à faire jouer leur expérience. C'est ce qui a permis à l'OL déclinant des dernières saisons de s'en sortir plus d'une fois en C1. 
Bilbao avait la réputation d'une ville industrielle sombre et moche. Le Guggenheim a changé, depuis 1997 la perception de tous (locaux compris). Et on y mange merveilleusement. 



Photo : Le Nervion, le fleuve de Bilbao et sur la gauche la vieille ville.