lundi 20 février 2012

Bordeaux... dur !

A croire qu'on n'écrit que lorsque les temps deviennent difficiles. Le pire devant être cette médiocre demie mesure où nous voyons l'OL se précipiter... en course pour 4 compétitions sans finir peut-être par accrocher grand chose. L'équipe est plutôt sympathique, "on fait jouer les gones", l'entraîneur a une allure à faire la une de GQ, le bon goût d'être Lyonnais et de faire preuve d'une modestie qui nous sied bien. Garde est parfait dans son rôle de représentation, de personnification du club. Il n'incarne pourtant pas... trop effacé pour parler de cher, de tripes. Et voilà que, revenus de tout, nous revenons aux valeurs pénibles de nos voisins verdâtres. La sueur, la volonté... Où sommes-nous ? 
Bordeaux a par le passé eu valeur de test très emblématique des saisons qui nous attendaient. Nous y gagnions régulièrement quand l'OL gagnait le titre, des matches décisifs parfois où Anderson et Juni claquaient son beignet à Pauleta. Nous y gagnâmes un 7 octobre 2007, 1-3 après une rouste subie sur notre terrain par les terribles Rangers et alors que la France nous accablait. Moralité : l'OL mal partie se qualifia brillamment en écartant Stuttgart et les mêmes Rangers, 3-0 à Ibrox en décembre. A la fin de saison, le club célébrait son dernier titre et remportait la Coupe de France en guise de bonus. Puis... avec l'arrivée de plus grand fléau de tous les temps, l'OL entama la saison suivante par une défaite aux tirs au but à... Bordeaux pour un trophée des champions des plus illégitime puisque l'OL avait faite le doublé. Bordeaux nous priva en son temps d'une coupe de la ligue sur laquelle nous faisions un peu la fine bouche, avouons-le. 
La saison suivante, l'OL perdit 1-0 sans combattre plus de 10 ou 15 minutes à Chaban Delmas, scellant le titre de Bordeaux, le regard dans le vide et les mains sur les hanches. C'était un dimanche soir et mon train le lendemain partait avant 5h du matin. 
Bordeaux, où nous vécûmes notre seule qualification pour les demies-finales de la Ligue des Champions, en 2010 et diverses autres aventures. 
Hier, dimanche l'OL a perdu 1-0 en Gironde sans inquiéter vraiment la défense locale et céda sur la seule occasion adverse. En une ligne, tout est dit : match insipide et interminable, véritable calvaire pour le téléspectateur. Je n'ose penser à ceux qui y assistèrent au prix d'une quinzaine d'heures de bus. 
L'OL est fébrile, fragile, vulnérable et en ce moment paraît incapable de pouvoir accélérer le jeu, créer du danger sur le but adverse, faire des différences ou donner des solutions. Le match de Montpellier, le soir-même au Parc rendit le contraste particulièrement pénible aux supporters Lyonnais. Non pas que Montpellier m'intéresse beaucoup, pour ma part, ni que la différence me frustre. Non... à l'heure de partir voir l'OL en victime expiatoire au Parc des Princes en Coupe de France (comme dans les 1990s), ou d'aborder la réception des mêmes parisiens à Gerland avec la peur du ridicule, c'est bel et bien un pincement au coeur qui m'étreint. L'impression de voir l'OL revenu plus de quinze ans auparavant, sans donner l'illusion d'être le club de demain. 

Pour mémoire : Lyon - Bordeaux : 1-0 but de Gouffran en première mi-temps. Neuvième défaite en Championnat de la saison. 

En photo, une épave retrouvée sur l'ordinateur et prise je ne sais où. Pas cadrée, crade, pas nettoyée, pas réjouissante, mais légitime. 

2 commentaires:

PR a dit…

A Bordeaux, l'OL a touché le fond comme il l'avait touché à Grenoble il y a trois saisons et à Arles-Avignon l'an dernier.
Des matches nullissimes où pas un joueur ne met un pied devant l'autre, nous en avons déjà eu pas mal cette saison, mais là contrairement aux saisons précédentes, on ne sent pas l'OL capable de réagir. Inexorablement, l'équipe s'enfonce doucement mais sûrement avec un coach qui me paraît bien trop tendre pour espérer le voir infléchir la spirale descendante. Comment peut-on à Bordeaux, se passer d'un Ederson au vu de ses deux derniers matches où il avait été tout simplement le meilleur joueur de l'équipe?
Comment a-t-on pu titulariser pendant des mois et des mois un Briand aussi inefficace que mauvais?
Comment peut-on maintenir un Bastos titulaire sur ses deux derniers mois?
Le meilleur match de l'OL cette saison est celui du match de coupe de france à Gerland contre Bordeaux. Gourcuff, Ederson jouaient ! Faut-il y voir une relation de cause à effet? Que l'on ne vienne pas me dire qu'il faut préserver ces joueurs, ça fait des mois qu'ils ne jouaient plus.
Lyonzinho, je te trouve bien gentil avec Garde, comme je te trouve bien gentils avec nos joueurs. Gomis, Kallstroem, Reveillère, Cissokho, Lovren, Koné Briand sont des joueurs de seconde zone, qu'on veut nous présenter comme des cadors, parce qu'Aulas a fait de gros chèques pour les recruter. Volontairement, je ne parlerai pas de Cris, car je n'ai pas pour habitude de tirer sur une ambulance. Depuis 5 ans notre recrutement foire chaque saison, mais personne ne remet en cause ceux qui ont initiés ces transferts, en l'occurrence, Lacombe et ses scouts. L'OL paie aujourd'hui ses erreurs de casting comme il va payer d'avoir confié à un entraineur inexpérimenté le destin de son équipe.
Que ne dirait-on pas si Puel eût été à la place de Garde...

Klavdij a dit…

J'adore cette photo.. on dirait du Sluban.. enfin.. pas le post traitement...