Ca devait arriver à force de les jouer, le Real Madrid met les choses au point cette saison, en mettant fin aux invincibilités respectives de l'Ajax puis de l'OL face à leur auguste club en coupes d'Europe. Le Real Madrid revient aux quarts de finale pour la première fois depuis 7 ans je crois, mais là n'est déjà plus notre problème.
Perdre contre le Real Madrid n'a rien d'infamant en soi, et contre celui de Mourinho en particulier. Un peu de béton et de ciment dans les étoiles et l'édifice merengue va beaucoup mieux. Une fois de plus et il est navrant de toujours en revenir à ce sujet, le problème n'est pas de perdre, mais de se tirer une balle dans le pied au moment de coucher les noms sur la feuille de match, et Dieu sait que c'est pas facile de jouer avec une douleur au pied. Il semble que Gourcuff et son ongle arraché peuvent en témoigner. Alors que s'est il passé ? L'OL a semblé une fois de plus avoir rejoint le bataillon des équipes moyennes, celles-là même qui s'échinaient à ne pas perdre contre notre équipe des mid 2000s et qui finissaient généralement par en prendre quelques-uns. Au coup d'envoi, pas de Gomis, pourquoi pas ? Il était l'un des meilleurs Lyonnais des derniers mois mais quitte à jouer bas et procéder en contre, peut-être fallait-il privilégier les joueurs rapides. Mais alors... pourquoi jouer aussi haut ? Et puis la liste des questions est longue : pourquoi Briand ? Pourquoi Toulalan arrive-t-il aussi exténué pour pareil match ? Pourquoi personne à l'OL ne réagit-il lorsqu'il s'agit de répondre quand le jeu se durcit (pas le premier match... voir le match retour à Schalke) ? Cette saison au moins, Puel ne pourra pas se cacher derrière une demie-finale de Ligue des Champions, mais offrira le bilan suivant : 8 matches de C1 pour 3 victoires seulement, dont deux je crois face à des équipes en infériorité numérique et quelques belles désillusions : 3 défaites en encaissant 10 buts, un nul humiliant face à Tel Aviv à Gerland...
A la vue de cette médiocrité ambiante et constante, la vue de la photo qui ouvre ce texte est éloquente : le Bernabeu avait de quoi donner le vertige. La photo a été prise à la fin du match depuis le dernier rang du parcage Lyonnais. Lyonnais... il faut le dire vite : ce fut plutôt une grande kermesse touristique avec des spectateurs français affublés pour certains d'écharpes Madrilènes, une présence très limitée des groupes de supporters. Rien de bien motivant.
Alors, foutu pour foutu, autant se concentrer sur la Ligue 1 : ooops... hier contre Rennes et à 11 contre 10, ce fut une fois de plus raté. On se souvient que Glaude Puel en arrivant voulait aider l'OL à gérer ses matches d'avant et après Ligue des Champions. On a depuis belle lurette fait les comptes et ils lui sont cruels. Puel a bénéficié sur quasiment toute sa période Lyonnaise au pire d'une situation sur la corde raide, c'est à dire qu'obnubilés par la perspective de ne pas "tout perdre" ou de "sauver ce qui peut l'être", les supporters sont restés sages et accommodants à son égard. Hier, comme toujours, lors des matches décisifs, ces matches vraiment importants, l'OL a failli. 1-1 comme à Marseille, à Lille, à Rennes... des matches à notre portée qu'on n'a pas gagnés. Pendant ce temps-là, Lille a pris 4 points lors des dernières minutes de jeu au cours des deux précédentes journées. Ca suffira à faire la différence en fin de championnat.
Puel dégage !