Que dire que nous n'ayons pas déjà écrit à propos de l'OL ? L'histoire dure et se répète. L'OL a commencé récemment à prendre des valises en Ligue des Champions, des 3-0 avec Perrin, des 5-2 ou 0-3 avec Puel... Voilà pour le neuf. Car si à la 95è, le tableau d'affichage a affiché 4-3, l'OL a bien pris 4-0 en une heure de jeu. Une humiliation, une vraie.
Benfica était venu à Gerland pour jouer au foot et éventuellement mettre des coups. Résultat : 2-0 sans un tir cadré de leur part et une naïveté plutôt surprenante pour pareille institution Portugaise et européenne, constellée de demies-stars sur la pente descendante : Aimar, Saviola, notamment. Au terme de la 4è journée de Ligue des Champions, le constat de la naïveté reste bel et bien d'actualité. Accoudé à la barrière du Stadio da Luz, je priais depuis déjà quelques longues minutes pour qu'à 0-3 nous finissions par marquer un but à même de nous donner l'avantage en cas d'égalité en fin de parcours. Gourcuff, d'un corner rentrant finit par ouvrir le compteur "frappes cadrées" de l'OL autour de l'heure de jeu. Sur le contre, Benfica humiliait l'OL et Lloris contemplait la parabole décrite par le ballon qui, au terme d'un lob finissait dans les buts. La honte. Mais Benfica, qui devait alors halluciner autant que l'OL au match aller sur la faiblesse de son adversaire laissa filer la dernière demie-heure, la tête au match face à Porto dimanche, certainement. Aussi incroyable qu'improbable, l'OL réduisit le score par Gourcuff, Gomis et Lovren au bout des arrêts de jeu, avec la complicité Benfiquiste : dans les arrêts de jeu, à 4-2, Benfica n'essayait pas de reprendre l'avantage "particulier" mais de préserver le score... Incroyable ! Bonne entrée de Lacazette, Makoun fit oublier sans peine un Pjanic toujours aussi peu concerné (c'est dire !), Gomis marqua et se fit manger en vitesse sur des ballons en profondeur. En Israël, Schalke 04 ne parvenait pas à battre l'Hapoël Tel Aviv. Il "suffit" désormais de faire nul à Gelsenkirchen ou de battre Tel Aviv à Gerland en clôture de phase de poule pour se qualifier pour les huitièmes. Mon pronostic initial de groupe vicieux et piégeux s'avère parfaitement faux puisque si l'OL ne passe pas, ce sera bel et bien parce qu'il l'aura fait exprès !
Benfica avait le profil idéal de la victime de l'OL mid-2000s. L'OL de Puel a ramassé une tôle là-bas, incompétence technique chronique, équipe décimée, volonté intermittente. On n'ose imaginer ce qu'il adviendrait de pareille équipe face à un vrai ténor européen.
Pour mémoire : Benfica - OL, le 2 novembre (jour des morts) 4-3 : Gourcuff, Gomis, Lovren.
Photo : Un graffiti (étonnamment rare à Lisbonne) à la gloire des Aigles. Station de métro Marques de Pombal et puis quelques notes d'un Fado plutôt joyeux : Maria Lisboa d'Amalia Rodrigues.
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